Une croisière "rose" pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein

Dans le cadre d’Octobre Rose, Batorama organise une rencontre de professionnels de santé le temps d'une croisière sur l'Ill. Objectif : redoubler d’efforts dans la communication et la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. 

Cette année encore, et ce depuis 1994, le mois d’octobre est consacré à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. C’est bien simple : avec 33 % des cancers féminins, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme selon l'Institut national du cancer. On estime qu’une femme sur huit y est confrontée au cours de sa vie.

C’est dans ce contexte que Batorama propose au grand public ce mardi 17 octobre de venir dès 18h45 à la rencontre de professionnels de santé le temps d'une croisière sur l'Ill, pour parler en toute confiance de cette cause universelle qu'est la lutte contre le cancer du sein. Cette conférence-débat aura notamment pour but d'inciter au dépistage et sensibiliser à l'activité physique. 

« Le dépistage est un moyen de lutte majeur »

« Le principe du dépistage n’est pas d’empêcher le cancer d’arriver mais de le diagnostiquer le plus tôt possible afin de permettre des traitements plus simples, moins lourds et d’augmenter les chances de guérison, explique Catherine Guldenfels, médecin coordinatrice du Centre Régional de Dépistage des Cancers. Il faut savoir que 95% des femmes qui font ces mammographies n’ont rien. Le faire, c’est un moyen de lutte majeur car un cancer du sein peut survenir à n’importe quel moment. C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à connaître ses seins, comme de se les palper régulièrement. » 

Si 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans, âge à partir duquel une mammographie est conseillée tous les deux ans, un examen annuel chez son médecin traitant est recommandé à partir de 25 ans. Responsable de plus de 12 000 décès par an en France, le cancer du sein présente un taux de survie de 90 % s’il est détecté suffisamment tôt. Raison pour laquelle cette soirée de prévention et d’information est essentielle. 

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« Une énorme vague rose de solidarité »

Alors que Carole Mathelin, chef de chirurgie à l'ICANS (Institut de cancérologie Strasbourg Europe), sera également présente ce mardi soir pour notamment parler des facteurs de risque et de la prise en charge du traitement, Evelyne Bernard, la marraine de la course solidaire la Strasbourgeoise, viendra témoigner de son parcours personnel. Touchée par un cancer du sein triple négatif en 2021, elle ne se laisse pas gagner par l'abattement.

« Pour moi, c’est comme une évidence d’avoir accepté cette mission, témoigne Evelyne. J’aime relever des défis. A la Strasbourgeoise, le 8 octobre, nous étions 11 000 à courir et marcher. Pour ma part, j’ai choisi de marcher car je ne me sens pas encore capable de courir. Et puis j’ai envie de prendre mon temps désormais. J’ai vécu une énorme vague rose de solidarité, remplie d’émotions. Cela m’a beaucoup ému. C’était plein de joie et de partage. Beaucoup de personnes se sentent de plus en plus concernées par cette cause et ça fait du bien au moral. »

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Du moral, il lui en fallu pour surmonter cette épreuve survenue à la suite d’un examen de routine. « J’avais des signes avant-coureurs car j’avais fait un burn-out d’épuisement total peu de temps avant mais je ne pensais pas subir cela. Je ne me sentais pas concernée. Puis je l’ai accepté. Je serai toujours Evelyne mais je ne serai plus exactement la même. Ce cancer m’a appris beaucoup de choses, comme l’importance de revenir à l’essentiel. Je souhaite véhiculer un message d’espoir. »

Récolter des fonds pour la recherche médicale

Le cadre déconnecté du bateau-promenade devrait sans aucun doute aider nos conférencières et le public à échanger dans la bienveillance. « Le faire sur un bateau, c’est sentir les vagues, c’est prendre le temps de communiquer, poursuit Evelyne Bernard. Cela représente la paix, la tranquillité, la douceur. Pour moi, ça coule de source car je n’ai jamais pris ce bateau. Ce sera une grande première et je dois dire que la vie nous emmène toujours au bon endroit. C’est une évidence d’être là à ce moment précis. Si je peux aider, en témoignant sur comment on passe cette épreuve, alors c’est le principal. » 

Au tour de Catherine Guldenfels de rebondir : « Si ça peut inciter des femmes et des hommes à venir, c’est magnifique. Le faire sur un bateau, c’est une très bonne initiative car cela offre selon moi la garantie d’échanger avec des personnes disponibles pour écouter et prendre la parole. Au-delà du dépistage, j’aimerais aussi qu’on insiste sur l’autosurveillance. » 

Outre la sensibilisation et la diffusion d’informations, il s’agit aussi de récolter des fonds pour la recherche médicale. A Strasbourg cette année encore, de nombreuses entreprises, associations et particuliers sont mobilisés. Depuis le début du mois d’octobre, la vitrine de la boutique et les bateaux de Batorama sont aux couleurs d’Octobre Rose. Sans parler des bateaux promenades qui offrent à la cause une belle visibilité. « Il s’agit de faire une piqûre de rappel, de mobiliser, pour une prise de conscience plus large », conclut Isabelle Burget, directrice générale de Batorama. 

Couverture Croisière Rose

INFOS PRATIQUES :

  • La croisière rose 
  • Le mardi 17 octobre à 18h45. Tarif : 5€ - Billetterie
  • Recette intégralement reversée à l'ICANS
  • Embarcadère : Cathédrale

Auteur : Florian Dacheux

A propos de l'auteur

Trentenaire basé en banlieue parisienne, Florian navigue dans le monde des médias depuis 2005. Des bases du métier appris en presse quotidienne régionale à Avignon, il a connu une expérience de correspondant à Barcelone, le reportage en radio depuis Marseille, ou encore l’édition numérique dans diverses rédactions parisiennes. Freelance depuis 2015 en tant que reporter et rédacteur pour la presse magazine et digitale, il réalise différents types de sujets de société. Florian anime également des ateliers d’écriture et pratique la photographie.