Saint-Guillaume lance sa nouvelle saison !

La nouvelle saison 2023/2024 de Passions Croisées à Saint-Guillaume promet d’être grandiose. Au programme : peinture live sur scène, opéra et magie, dîners insolites, escape game et danse contemporaine ! 

Audace, excellence et ouverture. Tels sont les maîtres mots de Passions Croisées, association strasbourgeoise d'intérêt général en résidence à Saint-Guillaume, qui vient de dévoiler le programme de sa nouvelle saison 2023/2024 au sein de la dynamique paroisse protestante. 

Alors qu’il s’agit de la première édition complète depuis la crise sanitaire et les travaux de restauration de l’église, l’ambition de l’équipe artistique semble immense. « Je dois avouer que la pression a été importante pour la constitution de la nouvelle saison car l’attente est là, affirme Cyril Pallaud, coordonnateur artistique et organiste de Saint-Guillaume. C’est un moment unique, quand la fièvre de la création s’empare de vous et que tout est possible, ouvert, avec comme unique but d’émerveiller et de transmettre une émotion. » 

Le Stabat Mater de Scarlatti dansé et mis en scène

Programmé le 14 septembre, le concert-show d’ouverture s’annonce déjà comme l’un des événements majeurs du Grand Est. Horéa, plasticienne, créera un retable de la crucifixion en direct sur le Stabat Mater de Domenico Scarlatti, chef d’œuvre baroque interprété par l’un des solistes du Ballet-Béjart et le chœur professionnel européen des Ornements. 

Béjart Ballet
© Jack Devant

 

Parrainé par le Consulat Général de Suisse, ce show est mis en scène et en lumière par Daniel Knipper, maître éclairagiste réputé pour ses illuminations de la cathédrale de Strasbourg. Le personnage principal, le Christ, est quant à lui campé par l’un des danseurs du très prestigieux Béjart-Ballet de Lausanne, Gabriel Arenas Ruiz. Aux pinceaux, Horéa réalisera donc un triptyque de la crucifixion. 

« Le Stabat évoque exclusivement la Crucifixion : que le Christ, personnage muet apparaisse aux yeux du public la rend tangible. Le public n’écoute plus une crucifixion, il vit une crucifixion », précise Cyril Pallaud. Une soirée qui dépasse musique et danse. Une soirée d’art total… « Je passais devant l’atelier d’Horéa en juillet quand j’ai eu un déclic : on chante le Stabat, on joue le Stabat, il faut aussi peindre le Stabat, poursuit Cyril Pallaud. Je suis rentré chez Horéa pour tout de suite lui proposer  de monter sur scène pendant le concert afin de réaliser un triptyque de la Crucifixion et elle a dit oui. Nous avons tout de suite matché. Horéa est une artiste hors-du-commun, tellement intense, fulgurante avec une puissance créatrice impressionnante. » 

Lors de la mort du Christ, Horéa portera en effet le danseur telle une piéta avant de le poser sur le sol pour le peindre intégralement en blanc afin d’en prendre son empreinte sur du lin, empreinte qui complètera le panneau central du triptyque. Le retable sera complété d’un polyptique basé sur la partition annotée de la main du chef.

[LIRE AUSSI : Au pays des orgues]

Un plateau artistique international 

Alors qu’une croix en acacia de 4mètres de haut a été construite pour l’événement par Jean-Pierre Schmitt, le programme de cette soirée d’ouverture sera complété par le Miserere d’Allegri et l’intégrale des motets a capella de Bruckner dont nous fêterons le bicentenaire en 2024. En parallèle, Horéa exposera dans les Jardins de Saint-Guillaume une centaine d’œuvres (peinture, sculptures, …) qui seront disponibles à la vente, dont le polyptique et le triptyque créés lors du concert. 

Pour découvrir l’ensemble de la saison, Passions Croisées propose une soirée de présentation le 6 septembre à 20h. Guillem Aubry jouera en soliste et accompagnera Margarita Polonskaya, artiste en résidence de l’académie de l’Opéra de Paris. Au programme : la compositrice Pauline Viardot mais aussi Rachmaninov et Chopin (24 préludes). « La rencontre avec Guillem s’est faite aux Arc, à l’Académie internationale, où intervient notamment Patricia Petitbond, ajoute Cyril Pallaud. Ce fut comme une évidence. »

Côté agenda, vous pouvez d’ores et déjà noté le Dixit Dominus de Haendel le 5 octobre, les Rencontres de Saint-Guillaume du 15 novembre (entrée libre) ou encore le Banquet de Noël les 1 et 8 décembre.

Dîners insolites Saint-Guillaume

Une équipe étoffée

Pour Passions Croisées, dont l’équipe s’est étoffée, c’est en tout cas une nouvelle saison charnière après des derniers mois très convaincants en termes de fréquentation. Tous les événements organisés ont affiché complet. Saint-Guillaume est même passée à plusieurs reprises sur des chaînes de télévision européennes. « J’ai vécu des rencontres extraordinaires, avoue Cyril Pallaud. C’est en étant entouré de personnes inspirées et exceptionnelles que l’on peut avancer et concrétiser ses rêves. Sans mon équipe artistique, nos bénévoles et nos partenaires, rien ne serait possible. » 

Parmi les nouvelles recrues, figure donc Guillem Aubry, en tant que nouveau chef de chant. Après une tournée à Shangaï, il sera notamment le metteur en scène de Orphée et Eurydice de Gluck en février prochain et réalisera les décors du Dixit Dominus de Haendel le 5 octobre. Alors, un conseil : dépêchez-vous car les places s’arrachent déjà ! Sans oublier la nouveauté : la possibilité de s’abonner !

[LIRE AUSSI : Quand le sacré croise... la Pole Dance !]

Tissus aériens Saint-Guillaume

INFOS PRATIQUES :
Concert d’ouverture du 14 septembre, 20h 
Réservations : https://my.weezevent.com/stabat 
Prix : 10 à 30€ 

Soirée d’ouverture, Académie de l’Opéra de Paris, 6 septembre, 20h 
Réservation obligatoire : https://my.weezevent.com/presentation-de-saison 
Entrée gratuite réservée aux membres.
Adhésion en ligne (25€) : passions-croisees.com
Adhésion et réservations par courrier, courriel et téléphone : 07 71 05 37 77 · direction@passions-croisees.com 
Passions Croisés – 12 Quai Koch – 67000 Strasbourg

Auteur : Florian Dacheux

A propos de l'auteur

Trentenaire basé en banlieue parisienne, Florian navigue dans le monde des médias depuis 2005. Des bases du métier appris en presse quotidienne régionale à Avignon, il a connu une expérience de correspondant à Barcelone, le reportage en radio depuis Marseille, ou encore l’édition numérique dans diverses rédactions parisiennes. Freelance depuis 2015 en tant que reporter et rédacteur pour la presse magazine et digitale, il réalise différents types de sujets de société. Florian anime également des ateliers d’écriture et pratique la photographie.