Sélestat-Paris à vélo : défi réussi pour l’APEI Centre Alsace 

Partis le 5 juin depuis Kintzheim à l’occasion du slow-up Alsace, des membres de l’APEI Centre Alsace ont réussi à rallier Paris à vélo en huit jours avec 12 personnes porteuses de handicap mental et/ou de troubles physiques. Retour sur cette expérience qui vise à sensibiliser sur le handicap tout en réunissant des fonds pour assister aux épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. 

Le jour du départ, le 5 juin, à Kintzheim à l’occasion de la 8e édition du slowUp Alsace © APEI
Le jour du départ, le 5 juin, à Kintzheim à l’occasion de la 8e édition du slowUp Alsace © APEI

Rallier Paris en huit jours avec 12 personnes porteuses de handicap mental et/ou de troubles physiques. Tel était le défi que s’est lancé l’ASACA, le service des sports de l’APEI Centre Alsace avec un double objectif : sensibiliser sur le handicap tout en réunissant des fonds pour assister aux épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Après plusieurs mois d’entraînements sur les routes de Sélestat, Muttersholtz, Hilsenheim ou encore Wittisheim, le collectif, réparti en quatre groupes, s’est élancé le 5 juin dernier depuis Kintzheim à l’occasion de la 8e édition du slowUp Alsace. Au menu ? Pas moins de 605 kilomètres en huit étapes sur le principe de l’écomobilité le long du canal de la Marne au Rhin ! 

Accompagnés de professionnels de l’APEI et de bénévoles, toutes et tous ont effectué un premier stop devant l’Orangerie puis le Parlement Européen de Strasbourg, avant de prendre la direction de Arzviller. Ils ont ensuite parcouru 68 km pour rallier le camping du Plan Incliné d’Arzviller où ils ont pu profiter des bienfaits du sauna. Maire de Steinbourg, Viviane Kern leur a même rendu visite en leur apportant du café et quelques gâteaux.

« C’était vraiment une jolie attention, racontent le coordinateur Stéphane Gstalder et ses collègues de l’ASACA. On a ensuite enchaîné avec le plateau lorrain. C’était un peu vallonné, ça a commencé à un peu piquer les jambes. Mais la motivation du groupe est restée intacte. On remercie Cycles Pierre à Bouxwiller pour la réparation du vélo porteur gracieusement offerte. » 

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« On a tenu jusqu’au bout »  

Place ensuite à la troisième étape avec 63 km jusqu’au lac de Bures, avant l’arrivée d’une équipe toute fraîche à la place du groupe A. Ces derniers ont pris le départ depuis Einville-au-Jard direction Longeaux, un circuit de 130 km avec 700 mètres de dénivelé positif, le tout bouclé en 6h30. Chapeau bas ! « Nous avons eu un peu de pluie, une chute sans gravité et une chaîne cassée. Bravo au groupe qui a super bien roulé. »

Une pause bien méritée pour ces valeureux cyclistes qui ont avalé les kilomètres © APEI
Une pause bien méritée pour ces valeureux cyclistes qui ont avalé les kilomètres © APEI

Le lendemain, il leur a fallu se réarmer de courage pour rallier Châlons-en-Champagne. Avec une vitesse moyenne de 20km/h, l’équipe B a réussi son raid de 120 km, au bout duquel ils ont reçu un superbe accueil avec gâteaux et champagne !

Place ensuite au groupe C, plus motivé que jamais pour rejoindre Château-Thierry. En selle sur 80 kilomètres, Jean-Philippe, un usager de l’APEI qui souffre d’un trouble de la lecture, raconte : « C’était vraiment une très belle expérience dont je me souviendrais. Après trois ans d’entraînement, nous étions vraiment heureux d’y être. Nous avons pu voir de très beaux paysages, les vignobles. On a tenu jusqu’au bout, jusqu’à notre arrivée à l’auberge de jeunesse. Je suis reparti avec plein de photos et de vidéos souvenirs. Le soleil était avec nous. On a beaucoup rigolé et passé un moment hyper familial. »

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Objectif Paris 2024 !

Après l’étape 7 de Château-Thierry à Gressy, les cyclistes se sont rejoints au bout de la dernière étape direction le Trocadéro puis l’hôtel de ville de Paris. Sans oublier quelques photos devant la sublime Tour Eiffel. « C’est avec une grande joie que nous avons atteint notre objectif, se félicitent les référents de l’APEI Centre Alsace. Ils ont été épatants. C’étaient de longues journées de vélo mais ils ont tenu bon. Merci aux entreprises qui ont cru en nous et en notre projet. »

Alors qu’un noyau fort de sportifs a désormais vu le jour au sein de l’APEI Centre Alsace et de l’Adapei Papillons Blancs d’Alsace, les encadrants ne demandent qu’à accueillir de nouvelles personnes pour de nouvelles aventures. Pour rappel, c’est dans l’objectif d’assister aux épreuves des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 que ces derniers se mobilisent pour obtenir des financements depuis maintenant trois ans. 

« L’idée est bien entendu de récolter des fonds à travers le sponsoring mais aussi de mettre en lumière notre public touché par divers handicaps, rappelle Stéphane Gstalder. Le but est d’amener le plus d’usagers possible à Paris en 2024. » 

Une démarche fédératrice autour de laquelle le sport adapté est vu comme un véritable levier. Outre les bienfaits pour la santé et le bien-être, les activités proposées sont source de motivation pour ces personnes en situation de handicap qui savent mieux que quiconque ce que signifie le mot persévérance… 

Infos pratiques :
www.apei-centre-alsace.fr 

Auteur : Florian Dacheux 

A propos de l'auteur

Trentenaire basé en banlieue parisienne, Florian navigue dans le monde des médias depuis 2005. Des bases du métier appris en presse quotidienne régionale à Avignon, il a connu une expérience de correspondant à Barcelone, le reportage en radio depuis Marseille, ou encore l’édition numérique dans diverses rédactions parisiennes. Freelance depuis 2015 en tant que reporter et rédacteur pour la presse magazine et digitale, il réalise différents types de sujets de société. Florian anime également des ateliers d’écriture et pratique la photographie.

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