Prendre le temps de se plonger dans la musique, dans la profondeur de l’univers ou dans une longue histoire : ça vous dit ? Alors foncez à la cathédrale, au planétarium, au tribunal et dans quelques églises...
Musica tous azimuts
Vous n’aurez bientôt plus peur de la musique contemporaine. Car pour sa 43e édition, le festival de la rentrée strasbourgeoise Musica joue tous azimuts : cela vaut vraiment la peine d’être curieux tant les expériences proposées sont diverses. Nombreux sont les moments de véritable immersion sensorielle. Ainsi de la chanteuse et électronicienne Lesley Flanigan, qui fera résonner au petit matin le discret cloître du XIVe siècle de l’église Saint-Pierre-le-jeune (25 septembre à 8 h 30).
Mais aussi du quatuor à cordes américain Kronos Quartet qui invite à la lévitation lors de deux concerts : une pièce de folklore norvégien interprétée sur des instruments anciens (20.09 à 20 h 30 à l’église Saint-Paul) et un engagement citoyen dans un programme réunissant des œuvres de Neil Young et de Steve Reich notamment (21.09 à 19 h à l’Opéra du Rhin).
Musica sans ciné-concert, impossible : cette année, le Polonais Piotr Peszat compose la musique sur l’un des plus anciens films de cinéma : « Vie et passion du Christ » (1903), à voir au Palais des fêtes (21.09 à 11 h). Et Musica sans soirée contemplative dans l’écrin de l’église Saint-Paul, impensable ! Cette année, place au festival de musiques innovantes et de cultures numériques Mutek de Montréal (27.09), avec une after au Karmen Camina.
Se perdre dans le son, mais oui ! Avec Thunder Sheet Machine, une installation pensée comme un parcours sonore et visuel à travers le bruit blanc des éléments, du souffle d’air au tonnerre (du 20.09 au 4.10, du jeudi au dimanche, à la Chaufferie de la Hear).
NB : présentation totalement subjective : il y a moult autres surprises.
Festival Musica, du 19 septembre au 5 octobre à Strasbourg (et à Mulhouse).
Info sur festivalmusica.fr
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Du cinéma à 360°
Qui est chaud, qui est froid, de Mercure et de Pluton ? C’est à découvrir au planétarium du Jardin des sciences de Strasbourg Pour la première fois, il organise son festival Fulldome, c’est à dire des séances de cinéma à 360° : une journée entière pour cibler tout public en douze films immersifs sous le dôme.
D’abord, battons en brèche une idée fausse : un planétarium n’est pas un endroit d’où on explore le ciel. Ceci se fait dans un observatoire, et Strasbourg a le sien. Mais la confusion pouvait être entretenue car l’ancien planétarium de Strasbourg jouxtait l’Observatoire. Depuis 2023, l’Université s’est dotée d’un nouvel outil de diffusion de l’information sur l’espace : un vrai must doté d’un dôme-écran de 15 mètres de diamètre et des dernières innovations techniques.
Les films à voir sont « 3,2,1 décollage ! » / « La grande aventure du système solaire » ( de 10h à 11h15 ; « Les légendes du Royaume étoilé » / « H2O, les états cosmiques de l’eau » de 11 h 45 à 13 h ; « Stars of classic » (un mix d’images astronomiques et de musique) / « Destination Trou Noir » (comment vit une étoile?) de 14 h à 15 h 15.
Puis les quatre films « L’aventure de la Terre» / « Recombination, le voyage immersif » (merci à l’artiste fractal visionnaire Julius Horsthuis) / « Totale » / « Entropie » de 15 h 45 à 17 h. Et enfin, « The Biggest Step » / « Orbital » de 17h30 à 19h.
Festival Fulldome, dimanche 14 septembre au Planétarium de Strasbourg ( 27 boulevard de la Victoire). Tarif : 5 €. Dès 7 ans.
Poussez les portes closes !
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur...ce qui ne se visite ordinairement pas, ou pas comme ça. C’est le propos des habituelles Journées européennes du patrimoine. L’architecture est le thème de cette édition. Une bonne occasion pour s’aventurer à l’intérieur de bâtiments emblématiques dans lesquels on n’ose pas toujours entrer : la cathédrale, le Parlement européen, l’observatoire astronomique historique, les bâtiments de l’université de la ville…
Encore plus curieux ? Mais oui, assumons-le et poussons des portes habituellement closes au public. Sans y être contraint par la justice, pourquoi ne pas gravir les marches du tribunal administratif de Strasbourg ? Des visites guidées y sont organisées samedi 20 septembre (ouvert de 10 h à 12h30 et de 14h à 16h30. Sans inscription préalable).
Faire sa star derrière les caméras, c’est aussi possible (presque) en visitant le bâtiment de France 3. Une invitation à découvrir les coulisses lors de visites guidées : la newsroom, les plateaux, la régie, les salles de montage et de mixage…(gratuit mais inscription obligatoire) sur le site de France 3.
Journées européennes du patrimoine, les 20 et 21 septembre.
Plus de 270 activités, visites et rencontres dans l’Eurométropole de Strasbourg. Programme sur strasbourg.eu/jep.
Les secrets de la cathédrale, à découvrir aux Journées du patrimoine © Damien Maurin - straspix
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Dans le cocon de la cathédrale
On croit la connaître, mais pas tout à fait. Pas comme cela, en tous les cas : entre errance envoûtée, portée par la démesure de mappings projetés sur ses voûtes intérieures. Le projet Luminiscence donne à voir la cathédrale Notre-Dame autrement. Alors attachez vos ceintures pour un voyage vraiment immersif dans la longue histoire de cette vieille dame dont la nef fête ses 750 ans. On commence par déambuler lentement et tout en douceur dans la nef, accompagné par les notes envoutantes d’un soliste. Puis on se pose et on se laisse emporter dans un monde à 360° par les vidéos, les mappings, la musique. On entend même des voix. Celles de l’ensemble choral Nunc Dimittis qui chante en live pour porter plus haut l’étrangeté de ce voyage. Et celle qui conte en quatre actes l’histoire de ce lieu si emblématique. Il y est question de construction et d’architecture, d’ombres et de lumières, des arts qui font vibrer l’édifice puis... d’éternité.
Luminiscence, à la cathédrale de Strasbourg jusqu’au 27 septembre. Choisir son heure et son jour sur luminiscence.com.
Lucie Michel
Rédactrice chez Batorama depuis 2020
A propos de l'auteur
J’aime Strasbourg pour ses restaurants de touristes, ses gargotes tibétaines et ses approximations de tartes flambées : un peu…
J’aime Strasbourg pour la diversité de ses musées: beaucoup.
J’aime Strasbourg pour le temps inscrit dans ses architectures: passionnément !
J’aime Strasbourg pour la vie spontanée et festive le long des quais aux beaux jours : à la folie !
J’aime Strasbourg pour sa confrontation piétons-cyclistes: pas du tout ! Préférons donc le bateau !