Les musées reprennent vie

Il est venu le temps de pouvoir retourner aux musées ! 

Si le 19 mai annonce l'ouverture des terrasses des bars et restaurants, il marque également la réouverture des musées, pour notre plus grand plaisir !

Le musée des beaux-arts à Strasbourg

Pouvoir visualiser des œuvres sur l'écran de son ordinateur, c'est bien. Les visites virtuelles ont ainsi pu nous occuper lors de nos (trop) longues et (trop) solitaires journées de confinement. Mais les voir en vrai, c'est mieux ! Depuis le 19 mai, il est à nouveau possible de flâner dans les salles des musées et les couloirs des monuments de notre belle région, de s'aérer l'esprit et d'émoustiller notre imagination. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Strasbourg et son réseau très fourni de musées municipaux et de musées privés offre un vaste programme de découvertes, tant aux alsaciens qu'aux touristes.

Pour tous, la Ville a décidé d'instaurer la gratuité de ses musées (*) jusqu'au 30 juin prochain. Une façon de célébrer le retour à une culture plus vivante et qui constitue l'un des ciments de notre société. Seule contrainte : du fait de la situation sanitaire, il est nécessaire de réserver à l'avance son créneau de visite. L'avantage, c'est qu'avec une jauge réduite de 50%, le visiteur n'a pas besoin de jouer des coudes pour profiter des tableaux, sculptures ou objets exposés.

Des expositions, il y en aura pour tous les goûts !

Alors profitez-en pour découvrir par exemple les liens originaux unissant Strasbourg à Goethe. L'exposition consacrée au séjour du jeune écrivain dans la capitale alsacienne, en 1770 et 1771, a été prolongée jusqu'à fin mai. Composée de 120 œuvres offrant un regard nouveau sur le parcours de l'écrivain et rappelant la vie de la cité à cette époque, elle est visible au Palais des Rohan, à deux pas de l'embarcadère de Batorama.

Exposition Goethe au musée du Palais Rohan à Strasbourg
Johann Wolfgang von Goethe a 21 ans quand il arrive à Strasbourg. L'exposition met le visiteur dans les pas du jeune auteur, en se fondant sur ses écrits et sur les traces laissées pendant son séjour strasbourgeois. Copyright Musées de Strasbourg.

Si votre curiosité se tourne davantage vers les années folles, ne manquez pas l'exposition du plasticien français (et ancien élève de l'école des Arts déco de Strasbourg) Michel Aubry à l'Aubette 1928. Billard, roulette et tables de jeux y sont revisités, en hommage aux designers de l'Art nouveau, associés à des fonds sonores et des projections de film.

Exposition de Michel Aubry à l'aubette de Strasbourg
À l'Aubette 1928, les tables de jeu de l'exposition de Michel Aubry n'attendent plus que les visiteurs. Copyright Aubette 1928.

En tout, quelque 8 expositions ont été programmées ou prolongées pour redonner goût à la culture : la fantasmagorie au musée Alsacien, le dessin satirique de presse au musée Tomy Ungerer, l'usage des tableaux au musée des Beaux-Arts, la vie des objets dans les coulisses du musée archéologique, la valorisation des artistes et des mécènes locaux au musée d'Art moderne et contemporain. S'y ajoutent bien sûr les collections permanentes des 10 musées municipaux, et celles proposées par les musées privés de l'agglomération. Le MM Park à La Wantzenau, consacré à la Seconde guerre mondiale, de même que le Château Vodou, sont ainsi ouverts sans réservation.

Le château du Haut Koenigsbourg
Le château du Haut Koenigsbourg a lui aussi rouvert, mercredi 19 mai. Mais pour profiter de la visite, il faut obligatoirement acheter son billet en ligne. Copyright Cor2701 Wikimedia Commons

La réservation est de rigueur en revanche pour profiter des installations pédagogiques du Vaisseau ou du donjon du Haut-Koenigsbourg. La deuxième attraction payante du territoire, gérée par la Collectivité européenne d'Alsace, a elle aussi rouvert ses portes le 19 mai dernier.
https://www.musees.strasbourg.eu

* à l’exception du Musée Zoologique, fermé pour travaux jusqu’en 2024.

Par Nathalie Stey - Agence Voix d'O

 

A propos de l'auteure

Journaliste indépendante amoureuse de l'Alsace, Nathalie Stey a animé pendant 20 ans une revue professionnelle consacrée au transport fluvial et basée à Strasbourg. Elle a depuis élargi son spectre et assure aujourd'hui la correspondance en région pour le journal Le Monde et Le Mensuel éco Grand Est, tout en restant fidèle au secteur de la voie d'eau qu'elle s'attache à faire découvrir.